Sophie en balade...

Publié le par Celine et Olivier

Vous avez des crampes dans les jambes, les yeux qui piquent, vous êtes facilement irritable et commencez à devenir claustrophobe….. Vous venez de passer 13 heures de vol en classe éco d’un avion Air France. (Si c’est British Airways, en plus vous avez mal au ventre et faim…). Mais bientôt vous allez atterrir à Singapour, sortir du terminal 10 minutes après l’atterrissage, passage de douane et bagages compris, et ressentir une grosse bouffée de chaleur. (à la différence de Genève, où c’est environ 40 minutes pour les bagages, et à Londres on vous demande si vous êtes sûr que vous aviez vos bagages au départ….).



Et Sophie fut la première à nous rendre visite, profitant d’une super promo Singapour Airlines. Suite à une tentative de record du triple saut périlleux arrière en faisant des bulles de savon, elle s’était cassé le coude. Détail important. Le bras droit avait donc perdu pas mal de mobilité, ce qui l’obligea à apprendre à se servir des baguettes de la main gauche. Alors, attention, si lors d’un repas chinois vous vous escrimez à faire tenir votre premier rouleau de printemps entre les deux morceaux de bambou, Sophie aura déjà fini son assiette et commencé la vôtre… Faut être vif, à la fin du séjour, même manger des cacahouètes se fait avec des baguettes…
Donc la voici débarquée à l’autre bout du monde, le bout de l’Asie, climat équatorial humide aussi dénommé « Rhââââ…chaud…trop chaud ».
Et pour bien commencer la première soirée, repas au Hill Top. C’est un resto japonais sympa où le chef cuisine devant vous. Ici, pas de folklore ou de cri étrange, on cuisine efficace. Mr Wang est le roi du couteau….un seul. Il met à poil les crevettes en deux coups, coupe la viande en cube parfait, couvre le tout d’ail frais, vous crame les sourcils lorsqu’il flambe et remet de l’ail… Bref un très bon resto…. Mais attention, ici, même dans un très bon resto… le dessert reste quelque chose d’à part, faut juste se dire que la glace au thé vert est le mieux que vous pourrez avoir.
Comme Sophie avait décidé de rester deux semaines, et que tout raconter serait un peu fastidieux (regardez en haut, sept lignes pour décrire un repas… 14x2x7=196 lignes rien que pour parler de la bouffe), à la place, on va parler de la mangrove….Ok, j’aurais pu faire une transition du genre : «après avoir parlé de ce qui finit dans nos assiettes, parlons de ceux qui aimeraient nous avoir dans la leur». Mais non.

La mangrove se trouve en général sur les côtes, en milieu tropical humide. Le palétuvier en est l’arbre le plus typique avec un tronc perché sur de grandes racines plantées dans la vase. La végétation et la faune se sont adaptées à un environnement marécageux sale. C’est l’habitat naturel de tout ce qui rampe, ondule, nageotte, volette en zigzag, dans le but plus ou moins avoué de venir vous sucer le sang. A l’entrée du parc, un petit panneau vous indique que des serpents peuvent avoir décidé de faire la sieste dans les arbres… et les crocodiles de venir faire un brunch où ils rêvent de vous inviter…en hors d’œuvre. Heureusement le parc est très bien aménagé et pour peu que vous suiviez des touristes américains, anglais ou chinois, le bruit généré suffira à faire fuir tout être vivant…jusqu’aux bactéries à coup de lingettes nettoyantes. Donc, la balade consiste à suivre un chemin empierré au milieu des marais où l’on peut observer des oiseaux friands de coquillages laissés à marée basse, de poissons sauteurs (trop vif pour la photo) et de poissons qui sont pas des poissons…ils ont des pattes et respirent à l’air libre… ils ont oublié d’évoluer... Enfin des crabes arboricoles qui….attendent sur les arbres… tient, à y réfléchir, qu’est ce qu’ils pouvaient avoir à faire le cul collé à leur arbre hors de l’eau ? Y en a un qui a lancé le jeu du chat perché avec beaucoup de succès ? Il y a aussi nos amis les lézards, qui existent à différentes échelles, de 10 cm «oh regarde, il est mimi avec sa petite langue bleue…gouzou…gouzou» ;  à 2,50 m «oh reg….court vite…. mais lâche mon bras…. non, il n’est pas au courant de sa place dans la chaine alimentaire»… Voilà, la visite est finie, vous être trempé de sueur, pas de peur, ni d’avoir couru, juste parce qu’ici fait chaud.... Assez d’aventure sauvage, retour à la civilisation...






Singapour est une ville multiculturelle où chaque communauté religieuse ou ethnique s’est regroupée en quartier : Little India, Chinatown, Arab Street…Bien sûr, en deux semaines, Sophie a eu le loisir de visiter tous les quartiers…dont plusieurs fois Chinatown pour raison de shopping. Vous savez, le chromosome XX, qui fait que l’on veut la lampe chinoise qui correspond exactement à son intérieur….et quand on la trouve, on l’achète pas, des fois qu’il y ait mieux ailleurs ou qu’elle soit moins chère dans deux jours… Elle a aussi pu goûter à la cuisine indienne. A Londres, pour bien manger, reflexe de survie après une nuit bien arrosée au pub, on va à l’indien. Ce qu’on y trouve est une adaptation de l’art culinaire indien au gout européen et c’est super bon. A Singapour, on trouve des restaux indiens certifiés. (oui ! un restal, des restaux, le français est une langue vivante, et je la fais vivre…) Et lorsqu’on goute, il y a toujours cette émotion qui fait monter les larmes aux yeux, peut-être lié au souvenir de votre commande où vous aviez insisté pour le non épicé…Ici, le non épicé a tendance à bruler les gencives. Sophie a d’ailleurs énormément apprécié jusqu’a en sucer les glaçons de son jus de citron…
A plus,
Olivier



Publié dans Singapour

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article